samedi 31 décembre 2016

2017, nouveau chemin vers l'avenir

Salut Poiscaille.

Voilà, 2017 pointe son nez, et il est temps de faire ce qu'il convient de faire (récaps de l'année passée, meilleurs voeux, toussa toussa). Perso, j'ai rien calculé avec ce billet, l'envie de l'écrire est venue y'a 20 minutes seulement, grâce à un message choupi d'une personne attentionnée. M'est venue l'envie de faire le point, et de vous le partager.

De 2016
Cette année a été pas mal shitty, pour beaucoup d'entre nous. Morts, attentats, tristesse, peur et solitude ont été notre pain quotidien. Mais 2016 a aussi été une année avec de belles choses et de petits bonheurs, et ce serait moche de l'oublier. Je vous en ferai pas une liste ici, j'estime qu'ils sont propres à chacun.e. D'un autre côté, ça n'empêche évidemment pas de te souhaiter le meilleur, le bon et le bien pour l'année à venir.
Et ici, ce qui est à venir, c'est exactement de cela dont il s'agit.


De la publication sur le blog
Je vais pas te faire sauter de ta chaise en te le disant, je crois que tu l'as déjà remarqué : je poste plus des masses en ce moment. C'est pas que je n'ai plus rien à dire, au contraire. Simplement, il me manque le temps, l'envie de le faire. Je me suis trop longtemps stressé à me dire "Faut que je publie, faut que je publie", avec évidemment l'effet inverse et un rythme de publication plus qu'aléatoire.

J'ai plus envie de me stresser pour ça. J'en ai déjà assez dans ma vie sans m'ajouter celui-là en prime. Donc, en un mot comme en cent : ce blog n'est pas mort, loin de là, mais ne t'attends pas à ce qu'il sursaute de vie toutes les semaines.

Je suis toujours les commentaires (ici ou sur ma page Facebook) ou les mails que je reçois, et même si je n'y réponds pas toujours je les lis tous entièrement.

Du choix de sujet des articles
Je parle de beaucoup de choses, ici, et ai abordé pas mal de sujets. L'un des principaux étant la cosméto, conventionnelle ou maison. Ce blog a toujours été à mon image, gloubiboulga de thèmes et de radotages. Ils ont tous un point commun. Moi. Mon histoire. Mon vécu. Mes idées. Mes combats.

Ça fait peut-être pédant de l'écrire ainsi, mais c'est la vérité. Et franchement, vu comment je ressens ce blog, ce serait bête de me le cacher. Et puis, vu la ligne que j'ai envie de lui faire prendre pour l'année prochaine, autant mettre ça à plat. Parce que oui, y'aura du changement.

Et du chambardement, y'en a eu dans ma vie, durant l'année écoulée. Il me tient à cœur d'aborder de nouveaux sujets, de nouveaux points de vues, lié surtout à ma militance féministe. Cela ne veut pas dire que je vais délaisser la cosméto, simplement que mes combats seront plus souvent abordés ici qu'auparavant.

Du féminisme
Je ne saurai pas dire depuis combien de temps je me considère comme féministe. Ç'a été une lente évolution, de plus en plus précise, mais aussi de plus en plus vaste.

Je considère le féminisme comme un chemin, avec des embranchements nombreux. Les passages se croisent, se fondent (voire se confondent), tortueux ou bien carrés, plus ou moins bien éclairés. On peut en louper, rebrousser chemin, perdre ses repères, ou s'enfoncer joyeusement dans l'inconnu. Ce sont les chemins de tous les possibles, pour autant qu'on le veuille, et qu'on accepte d'avoir des cailloux dans ses chaussures ou de se prendre des ornières. Ce n'est pas un long fleuve tranquille.

Je me suis donc engagé sur ces chemins, avec plus ou moins de succès, avec plus ou moins de confiance et de peur. J'en vois les arrivées (l'équité, le respect, la bienveillance, la non violence pour toustes), mais - tu le sais je pense - elles sont loin d'être atteintes. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, et plus on s'enfonce dans les chemins, plus on se rend compte du boulot à faire.

Perso, j'ai envie d'y apporter ma pierre, de rapporter mes expériences, mes réflexions sur tout cela. Je crois en ces arrivées, je sais que l'humanité peut s'y rendre. J'aimerais juste que ce soit dans 500 ans et pas dans plusieurs millénaires.


De ma manière d'écrire
Depuis quelques temps, j'essaie d'écrire mes billets de manière inclusive. 

Du coup, j'utilise des termes peu connus (celleux, iel, ielles, autrice, lecteur-ice.s, ...). J'essaie de faire en sorte que mes articles soient toujours faciles à lire, en privilégiant des tournures de phrase parfois plus longues, mais plus adaptées.

Il se peut, cela dit, que certaines choses échappent à ma vigilance. Je t'invite donc à me le faire remarquer, si tu tombes sur un truc chelou, incompréhensible et/ou blessant. Il est important pour moi d'y faire attention, et de changer ce qui doit l'être.

La seule chose que je demande, c'est que ces changements soient demandés avec bienveillance. Parce que je suis humaine et peux bien sûr faire des erreurs, mais aussi et surtout parce que j'ai des problèmes avec les interactions qui sont (ou que je pense être) violentes.

Des troubles mentaux
Car il est une chose dont je n'ai pas encore parlé, qui sont mes troubles mentaux. Je suis ce qu'on appelle une personne "Etat limite", ou Borderline. Je suis également hypersensible, "haut potentiel" My que je déteste ce mot, dépressive et angoissé. Alors bon, je travaille sur ces problèmes. Mais cela n'empêche pas d'avoir mal lorsque je n'arrive pas à gérer émotionnellement une situation, un rejet (réel ou imaginé), un commentaire blessant.

Grâce au féminisme, j'ai découvert la psychophobie, et des personnes luttant contre celle-ci. Depuis, je me suis découvert moi-même... Il est donc devenu important pour moi de lutter contre toutes les discriminations envers les personnes ayant des troubles mentaux, ou NeuroAtypiques comme nous nous appelons.

Je ne veux plus être honteuse en parlant de tout ça en public. J'aimerais que nous soyons accueillis avec bienveillance envers celleux qui ne le sont pas. Et j'estime que de ne pas parler de quelque chose le rend tabou, caché, invisible. Cela doit changer. Et je compte aborder ces sujet sur ce blog.

De la maladie
C'est une autre de mes réalités. Je suis malade physiquement, sans beaucoup d'espoirs de rémission. Certaines Poiscailles le savent, d'autres non. Je compte aborder ma maladie, d'abord parce que ça me tient à cœur, ensuite parce que je souffre d'une maladie orpheline et invisible, et donc méconnue. Alors, autant mettre direct mes cartes sur la table : mon but n'est pas de me (faire) plaindre, mais de t'informer.

La maladie, orpheline ou non, invisible ou non, est le quotidien de beaucoup de monde autour de nous, souvent sans que nous le sachions. Que la maladie soit psychique ou physique, j'estime qu'il est temps que la société arrête de faire de nous un problème. Je veux apporter ma pierre pour aller dans ce sens.

Du sexe et du genre
Grâce à tout le chemin que j'ai parcouru, j'ai fini par être confronté aux notions de sexe, d'orientations romantiques (en gros qui aime d'amour qui) ou sexuelles, de genre et d'expression de genre. Ces choses sont très différentes, lorsqu'on commence à les analyser. Et cela m'a permis de mieux me comprendre,et d'accepter des parties de moi dont je ne soupçonnais pas l'existence.

Grâce à des personnes militantes, j'ai enfin compris mon genre, qui n'est pas aussi conventionnel que je l'aurais pensé. J'ai également compris mes orientations romantiques, et elles aussi sortent du cadre "un homme une femme = un couple". Tout cela a affiné mes pensées et mon combat féministe, le transformant en quelque chose de plus complexe, mais de plus véritable.

J'ai déjà commencé à aborder ici l'identité transgenre, à raconter mes premiers pas dans ce nouveau mode de pensée. J'espère pouvoir continuer à le faire. En fait non, je veux continuer de le faire.

De la bienveillance, du respect
Pour tous ces sujets, je vais user et abuser de ces deux notions. Le pourquoi me semble évident. A ce sujet, d'ailleurs, je tiens à souligner que je ne veux plus mettre la tolérance à l'honneur. Comme le disait si bien Albert Jacquard : 

"Tolérer, c'est accepter du bout des lèvres, c'est bien vouloir, c'est, de façon négative, ne pas interdire. Celui qui tolère, se sent bon de tolérer, celui qui est toléré se sent doublement méprisé pour le contenu de ce qu'il représente ou de ce qu'il professe et pour son incapacité à l'imposer. L'intolérance, auto défense du faible ou de l'imbécile, est certes une marque d'infantilisme, mais la tolérance, concession accordée par le puissant sur de lui, n'est que le premier pas vers la reconnaissance de l'autre ; d'autres pas sont nécessaires qui aboutissent à "l'amour des différences"."

Je ne veux plus de cette tolérance, qu'on confond avec le véritable respect et la bienveillance. Ce n'est, selon moi, pas un bon outil si l'on veut œuvrer dans le bon sens. Que ce soit dans mes billets ou en commentaires, je serai attentive à cela.


D'être un.e bon.ne allié.e
Depuis quelques temps, je me renseigne sur plusieurs oppressions que je suis loin de vivre. Le racisme ou la grossophobie, par exemple, en font partie. 

Etant donné que je ne suis absolument pas concernée par cela, je n'en parlerai pas sur ce blog. Ou, si cela arrive (on est jamais sûr de rien), je ferai en sorte de relayer la parole de celleux qui le sont.

Par contre, il est important, selon moi, de communiquer et d'apprendre le vécu, les paroles, les combats que nous ne vivons pas. Pour ce faire, l'écoute, l'absence de jugement, le respect et la bienveillance sont indispensables, sans quoi rien n'est possible. Il me tient à cœur encore, oui de faire mon possible pour être une alliée sur lequel les autres puissent compter. 

De même, j'espère avoir le temps d'aborder ce sujet ici, même si je dois avouer que beaucoup de sites, blogs et articles l'ont déjà fait, et bien mieux que je n'aurais pu le faire. Cela dit, ne fut-ce que partager ces ressources, c'est toucher mon public avec celles-ci. La communication, le partage d'informations me semblent indispensables, si je souhaite que les buts du féminisme soient atteints.


Conclusion
"Les jours changent, pas les humains", ai-je lu sur FB.

J'ai envie de croire que c'est faux. Que, petit à petit, les choses bougent, grâce aux humain.e.s qui se réveillent, s'informent, tentent de faire une différence autour d'eux.

Que ce soit pour la sécurité de nos cosmétiques, des tendances plus écologiques et économiques, pour des avancées marquantes pour les Droits des Femmes et l'éradication des systèmes oppressifs envers les marginalisé.e.s, pour une meilleure vie pour toustes, j'aimerais faire en sorte que 2017 soit meilleure que 2016. En ce qui me concerne, en tout cas, c'est cela qui me fera avancer l'année prochaine.

Je te souhaite, Poiscaille, une année moins merdique que celle que nous quittons, et prie la Chance et le Vivant de t'accompagner plus encore. Que tu puisses offrir du temps à celleux que tu aimes. Que ton monde soit une joie, grâce à toi, à ton respect et ta bienveillance.



Bon réveillon, mes Poiscailles.

4 commentaires:

  1. Coucou

    Non je suis pas morte, et oui je suis toujours ton travail !!!! Ca fait plaisir de te lire et j'ai hate de voir ce que tu feras cette année.

    J'aime beaucoup d'ailleurs les orientations que tu souhaites lui donner, car tu fais parti de mes contacts facebook qui m'aident à voir le monde différemment. Certains m'ont amenée au végétalisme, d'autres à tendre de plus en plus à l'écologie. Toi tu m'as permis de découvrir la psychophobie (et mettre un mot sur mon quotidien, l'autisme et le haut potentiel intellectuel (coucou) ne sont pas des maladies mais par cette société oppressive et qui rejette ce qui n'est pas sa norme je suis en position d'handicapée mentale ....), tu as contribué avec d'autres à la découverte de la grossophobie et ton coté "social justice warrior" (j'espère que tu ne le prendras pas comme une insulte, pour moi c'est un compliment et je suis désolée si ce terme est mal choisi et te blesse !!!) m'aide régulièrement à voir des oppressions ordinaires.

    Alors au plaisir de te lire !!!


    Maham

    ps "J'ai déjà commencé à aborder ici l'identité transgenre, à raconter mes premiers pas dans ce nouveau mode de pensée. J'espère pouvoir continuer à le faire. En fait non, je veux continuer de le faire." Plusieurs sens sont possible dans cette phrase et je ne sais lequel est le bon. Pourrais tu me le préciser stp ? Souhaites tu dire que tu commences à "intégrer" les transgenres aux nombreux groupes de personnes oppressées par cette société ? Ou bien tu es transgenre et tu avances dans ton acceptation ? Ou bien tu "modules" ton genre selon toutes les subtilités que maintenant tu connais au lieu de rester dans le binaire dont on nous bourre le crane ?
    Vu tes propos j'aurais penché pour la 3ème mais toutes sont lisibles dans tes propos. Alors je préfère demander que de me tromper :)

    PPS : je n'arrive pas à changer les identifiants pour poster mon com, alors désolée pour ce pseudo qui vient d'une private joke avec une ancienne copine bloggeuse ...

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    1. Coucou Maham, je suis contente de te lire ici !

      Je t'envoie tout mon soutien pour les oppression que tu subis, et suis vraiment contente que tu aies pu mettre des mots, des ressentis sur tout ce que tu vis.

      Je prends pas mal le SJW, au contraire, parce que je sais que dans ta bouche ce n'est pas un terme péjoratif ^^

      Concernant le genre, je me suis découverte, comme tu l'as vu. Je me sens "femme-neutre", avec une expression de genre fluide. Je suis donc parfois l'un, parfois l'autre, parfois les deux ensemble. Je suis donc dans le spectre non-binaire de l'expression de genre.
      Grâce à des personnes militantes et/ou transgenre, j'ai enfin compris mon genre.
      J'avais écrit un ou deux billets sur le sujet et comment j'en suis venu à ces découvertes, et je pense continuer.
      Par ailleurs, l'écriture inclusive permet pour moi d'intégrer tout le monde dans mes écrits, quel que soit le genre.
      J'espère que tout ça répond à tes questions :)

      Merci à toi pour ton message, et merci de me lire !

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  2. Coucou la Morue!
    Je prends enfin le temps de lire ce billet (la procrastination a du bon parfois ;) )
    et ... juste te dire que je le trouve magnifique. J'en ai même les larmes aux yeux pour te dire.
    Je crois que c'est un effet de l'authenticité - I mean, quand quelqu'un s'exprime de manière authentique, ce qui est la façon dont je ressens ce texte.
    Merci donc.
    Et, évidemment, j'approuve tes choix/décisions/directions à 200% pour ma part (moi qui ai une flemme immense pour tenir mon propre blog sur un sujet qui me tient à coeur mais qui est pourtant fort limité... j'admire, en plus!) et ce, malgré que je n'ai toujours pas compris (ni cherché à comprendre, j'avoue) ce que signifie "genre fluide" et tout ça... mais je serai bien contente de te lire sur le sujet.

    À propos du "haut potentiel" ( ou HP pour les intimes, même acronyme qu'hôpital psychiatrique - hinhin...) ou SD pour surdoué.e, ou (T)HQI pour (très) haut quotient intellectuel... C'est important de le savoir, de se faire confirmer la chose par un pro, surtout si on vit avec d'autres neuroatypies, parce que les frontières sont parfois floues dans ce cas, entre une "maladie" et une "conséquence" du HQI, et donc ne seront pas à "traiter" de la même manière.
    Par exemple, l'hypersensibilité (autant des 5 sens "physiques" que "psychicologique") fait partie du paquage HQI, et si elle peut être très embêtante/invalidante parfois (en créant des effets pétages de plombs par fatigue et surstimulation émotionnelle/sensorielle, entre autres, par exemple) elle ne se "résout" pas de manière satisfaisante de la même façon (des même façons) que
    pour une personne non HQI... Bref, si tu cherches des pistes à ce niveau, tu sais où me trouver ;)

    Quant à "Les jours changent, pas les humains"... bien sûr que c'est faux. Par exemple, il y a de moins en moins de violence dans le monde. C'est étonnant, non? Parce que ce n'est pas l'impression que nous en avons... Ici, un article qui explique ça mieux que je ne le ferais http://www.mercialfred.com/topos/paradoxe-violence-monde

    Je t'embrasse!



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    1. Merci pour ton message, Mélu, il me fait très plaisir.
      Je te fais des bisous dis ! :-)

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